Droite, cannabis et violences dans les banlieues

Le Maroc, premier producteur mondial de cannabis est en rupture de stock. Ceci en raison d’une grande sécheresse en été 2005 – Certains esprits rieurs y voient une des causes de la montée des violences dans les banlieues, désormais sans sédatifs. La libéralisation des drogues douces est un des thèmes porteurs d’une certaine gauche. A l’inverse la diabolisation du cannabis est plutôt le fait d’une certaine droite. Ci dessous des extrait d’un texte assez révélateur.

http://www.droiteuniversitaire.fr/IMG/doc/SIMON.doc

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Document extrait du numéro 2 de la Revue des Etudiants Alsaciens “R.E.A.’lismes”, U.N.I.-Strasbourg.

L’usage du cannabis chez les adolescents, un véritable fléau social

– Par Charles SIMON, Commissaire Divisionnaire Honoraire-

Il est difficile de dissocier la drogue de l’insécurité. Il apparaît donc souhaitable, en préambule, de dresser un bref tableau de l’insécurité en France. La drogue fait partie de la vie quotidienne des délinquants. Elle représente parfois leur principale source de revenus et c’est souvent à cause de la dépendance qu’elle entraîne que sont commis les crimes et délits. Il convient aussi de mettre un peu l’accent sur les difficultés de l’institution judiciaire face à l’insécurité et sur l’illettrisme, l’une des principales causes de la violence et de l’usage des drogues douces au sein de l’école.

I – Bref tableau de l’insécurité en France

L’insécurité n’est pas tout à fait celle que nous exposent les journaux et la télévision, car elle est filtrée par les autorités et aseptisée par les organismes de presse qui ne communiquent que de rassurantes statistiques, en deçà de la réalité. Il a fallu la dernière campagne aux élections présidentielles pour que soit dressé devant l’opinion publique un état des lieux sans complaisance de l’insécurité. Ce fut l’occasion d’expliquer ce qu’est réellement la délinquance et de proposer des solutions efficaces. Trop souvent les médias ont tendance à parler de façon objective de l’insécurité que lorsqu’il y a du sensationnel : banlieues à feu et à sang – tueries – embrasements de voitures – viols collectifs – affrontements entre bandes et forces de l’ordre. L’inflation de la délinquance donne le vertige. Il n’y a pas de petite délinquance mais une délinquance de masse omniprésente dans les villes, les transports, les campagnes et les écoles. …

II – La consommation de CANNABIS chez les adolescents

La France est le premier consommateur de tabac, de vins, de médicaments et de CANNABIS en Europe. La nomenklatura parisienne branchée, célébrée par les médias, fait croire à notre jeunesse que c’est la mode de se droguer avec des drogues dites « douces ». Pour de nombreuses vedettes du spectacle et pour certains élus, fumer un joint est un gage de modernité. . Depuis 25 ans, les médias sont inondés de leurs discours en faveur du libre usage de la drogue douce, alors que les tenants d’une société anti-drogue sont censurés. Un véritable lobby de la banalisation du CANNABIS est instauré, comparable à celui de la banalisation de la délinquance.

4) Présentation du CANNABIS

Le cannabis appelé aussi chanvre indien est une plante dont le produit actif est utilisé pour ses effets psychotropes. Il est utilisé sous trois formes :
– L’herbe ou Marijuana qui a l’apparence du thé (mélange de feuilles et de graines de cannabis séchées)
– La résine de haschisch (conglomérat de poudre de feuilles de cannabis et de résine), substance dure de couleur brune, présentée sous forme de plaquettes ou barrettes.
– L’huile. La résine est de loin la plus consommée. Elle se fume mélangée à du tabac (1/3 de gramme de résine pour une cigarette appelée joint, shit ou pétard). Le Maroc est actuellement le premier producteur mondial de cannabis. En France, 7 à 800 000 personnes consomment quotidiennement du cannabis. 9 millions en ont déjà consommé 1 fois – 2,7 à 3 millions en fume 2 à 3 fois par semaine.

5) Les dangers du CANNABIS

Le Docteur LOWENSTEIN, spécialiste de la drogue, a mis l’accent tout récemment sur la consommation du cannabis chez les adolescents qui devient très préoccupante. Selon lui, l’usage du cannabis de ces derniers devient de plus en plus précoce et intensif : « On voit des gosses de 12-13 ans qui fument 20 à 30 pétards par jour. Beaucoup trop d’adolescents font un usage de cette drogue douce qu’est le cannabis ». Il convient donc de parler avant tout des effets et des conséquences du CANNABIS sur la santé et le comportement des adolescents. Contrairement aux adultes, ils n’ont pas suffisamment de maturité et de ressorts psychologiques pour maîtriser leur consommation, surtout s’ils consomment précocement.

Pourquoi devient-on consommateur ?

Les motivations poussant un adolescent, même averti, à fumer du cannabis sont nombreuses : la curiosité, le goût de l’aventure, le mal de vivre, la transgression de l’interdit, l’influence des copains, l’occasion de se retrouver en bande. Mais la raison qui prime sur toutes les autres, bien qu’on la nie souvent, est le plaisir.

Les effets positifs

Euphorie – relaxation – suppression du stress – surestimation de soi – bonne humeur – rêverie – sensations auditives et visuelles exacerbées – joie intérieure – facilité d’élocution – sympathique complicité avec les copains.

Les effets négatifs

A court terme : Somnolence – abattement – trouble de la mémoire immédiate – dépréciation de la réalité – manque de coordination des mouvements – tremblements – altération plus ou moins importante de certaines performances intellectuelles et psychomotrices – irritation de l’œil – bouche desséchée -augmentation du rythme cardiaque. A plus long terme : perturbation du tube digestif – bronchite chronique, asthme – :risque de cancer des poumons multiplié par 4 ou 5 – hallucinations – sentiment de persécution – excitation suivie de dépression – risque de psychose maniaco-dépressive – envie suicidaire – diminution très marquée des réflexes et de la concentration ainsi qu’une perte des notions des distances et de temps (accidents de la route).

Selon des études scientifiques récentes, l’usage régulier de cannabis pourrait entraîner une perturbation de la fertilité masculine. Pour se donner bonne conscience, certains consommateurs affirment que le cannabis est plus un médicament qu’un stupéfiant. En fait, il est utilisé dans des cas limités et biens précis : traitement du glaucome ; atténuation des effets secondaires de la chimiothérapie ; traitement des affections liées au Sida.

6) Conséquences de l’usage du cannabis sur la comportement des adolescents

Tous les adeptes de la banalisation et de la légalisation des drogues douces affirment que le cannabis serait moins dangereux que l’alcool, le tabac et la route qui tuent chaque année en France respectivement 60 000, 50 000 et 6 000 personnes. En effet, on ne parle pas des décès consécutifs à la consommation des drogues. Il est vrai que l’héroïne, la cocaïne, le crack, l’ ecstasy, sont plus dangereux en terme de santé. Mais il est tout à fait intolérable que personne n’ait le courage de mettre l’accent sur les effets graves du cannabis sur notre société, en ce sens que cette drogue a des conséquences dramatiques sur le comportement de nos jeunes fumeurs de joints qui ne sont plus en mesure d’affronter efficacement le monde des adultes.

Combien de médecins généralistes sont-ils aptes à dialoguer avec des parents pour diagnostiquer si leur enfant est consommateur régulier de cannabis, en fonction des signes ou symptômes suivants :

– Résultats scolaires en régression du fait surtout de la perte de la mémoire immédiate,
– Pouffées de rire sans raison,
– Somnolence et un certain abattement ce qui conduit à la paresse et à une répugnance à apprendre ses leçons,
– Difficulté à se concentrer au cours des conversations,
– Volubilité et euphorie inhabituelles,
– Nervosité et forte irritabilité quand il reprend contact avec la réalité après dissipation totale du produit,
– Oublis spontanés (arrivé à la cuisine, il ne se souvient plus qu’il est venu chercher le sel),
– Retards au retour de l’école et absences du domicile beaucoup plus fréquentes, surtout en soirée et le week-end,
– Yeux irrités et regard vitreux. Davantage sujet aux bronchites,
– Changements fréquents d’humeur,
– Besoins d’argent plus prononcés (il sollicite souvent toute la famille, notamment les grands-parents).

Bien sûr, ces symptômes sont plus ou moins prononcés en fonction des individus, mais lorsque plusieurs d’entre eux sont réunis, on se trouve en présence d’un fumeur de joint. Il appartient alors aux proches de ce fumeur surtout de ne pas s’affoler et de prendre toutes dispositions pour qu’il soit éloigné pendant quelques temps de son environnement (bande de fumeurs) pour un voyage familial, etc… Tout rentrera dans l’ordre si le diagnostic est fait suffisamment tôt. L’adolescent, privé de sa dose, éprouvera de la nervosité, souffrira d’insomnie, peut être même s’inventera des douleurs physiques mais au bout de quelques jour et à conditions de trouver une occupation, il oubliera sa passion. Les parents doivent savoir aussi que la théorie scientifique selon laquelle un fumeur de cannabis est un futur héroïnomane est complètement fausse. Le jeune fumeur de joint viendra à 1’héroïne parce qu’il aura cédé aux sollicitations d’un revendeur de cette drogue et non pas par état de manque de son organisme.

7) Effets pervers du CANNABIS sur la Société

Il faut être bien conscient que la consommation régulière de cannabis va conduire nos jeunes fumeurs à la désocialisation, à l’échec scolaire et, plus tard, à l’échec professionnel. Beaucoup deviendront une charge pour notre société. L’adolescent consommateur de cannabis se distingue tout d’abord par un manque de volonté caractérisé. A tous ses camarades ou amis qui lui conseillent d’arrêter de fumer, il répondra invariablement « ne vous inquiétez pas car je peux m’arrêter quand je veux », mais, en fait, il continue. Il va se brancher sur le plaisir que lui fournit le joint et vivre l’instant présent au mépris de l’avenir. Sa règle d’or est« remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même ». Peu à peu il va se déconnecter de la réalité. La tendance à la somnolence, la diminution des réflexes, la distorsions de la perception de l’espace et du temps, vont constituer un sérieux handicap dans sa vie de tous les jours (beaucoup abandonnent les activités sportives et culturelles). A titre d’information, cette expérience scientifique aux USA : on a demandé à une dizaine de pilotes de chasse de fumer un joint de cannabis. 24 heures après sur des simulateurs de vol, aucun d’entre eux n’a été capable de poser son appareil normalement sur la piste alors que cette manœuvre ne présente pas de difficultés majeures. Beaucoup d’adolescents en mal de vivre cherchent à s’identifier à un groupe pour se rassurer face au monde d’adultes qu’ils appréhendent. Plutôt que de s’intégrer dans un club sportif ou autres associations, le jeune fumeur de joint va rechercher des liens sociaux avec un groupe de fumeurs. Dès lors, plutôt que de se concentrer sur ses études, il va avant tout se préoccuper de rejoindre « la bande », d’obtenir la drogue et l’argent pour la payer (1,20 euros le joint). Peu à peu, il se marginalise de la famille pour s’identifier à une bande qu’il retrouve dans des lieux tels que : caves, squares déserts, abribus, bâtiments désaffectés, domicile de parents absents. Inévitablement, il va se trouver en contact avec certains adolescents plus âgés qui sont déjà prédélinquants ou délinquants (racket, vols avec violences, violences sexuelles, trafic de stupéfiants, recel. . .). Il court alors le risque d’être entraîné dans la délinquance et, ce qui est le plus fréquent, d’être sollicité pour consommer de la drogue dure (héroïne). Avec la bande, il s’habituera incontestablement à associer la consommation de cannabis à celle de l’alcool (bières et alcools forts), voire même de médicaments. Il est alors aisé de comprendre que .1’usage de cannabis et la délinquance sont étroitement liés. Pour trouver l’argent nécessaire à sa consommation personnelle (1 à 5 joints par jour par exemple), l’adolescent sera tenté de s’adonner à un petit trafic de cannabis (revente) ou à se faire le complice de petits délinquants (vol de scooter, autoradio, etc…) quand la famille ne peut pas subvenir à ses besoins financiers. Pour mieux comprendre les effets pervers du CANNABIS sur le comportement des adolescents et sur la société, il est bon de rappeler ce qu’est l’adolescence. L’adolescence est l’âge où on structure sa personnalité. Elle est une marche vers la maturité physique et intellectuelle, une période où l’on muscle son corps et où l’on se forge des ressorts psychologiques. C’est l’âge aussi où on trouve son identité. Pour traverser avec succès cette phase critique, il faut de la volonté, de la motivation, de la sérénité, de l’optimisme. Bref, il faut mettre tous les atouts en jeu. Hélas, l’usage régulier de cannabis tue tous ses atouts. Dans notre civilisation actuelle, l’adolescent éprouve de grandes difficultés ce qui n’était pas le cas voici trois ou quatre décennies, en raison de phénomènes nouveaux : drogue, chômage, sida, divorce, régression des valeurs morales, société en permanente mutation, … Alors que la « vie est devenue un combat » selon un terme de plus en plus usité, le jeune va se sentir désarmé et déstabilisé pour affronter la vie d’adulte, c’est à dire la vie active. L’avenir lui devient indéchiffrable. Il ne faut donc pas s’étonner si de nombreux adolescents, ne bénéficiant pas d’un environnement sain ou d’autres circonstances favorables, adoptent des comportements répréhensibles ou à risques tels que l’usage du cannabis pour fuir une réalité insupportable. Dans le monde de la drogue, c’est à dire au sein du clan de fumeurs, il va devenir indifférent aux valeurs sociales en cours et aux standards culturels. Parfois, il pourra même les contester violemment. Il remettra en cause le sens du travail et le sens de l’effort. Il perdra tout esprit d’indépendance et à chaque contrariété ou difficulté, plutôt que de prendre sur soi, il augmentera la consommation et n’hésitera pas à utiliser d’autres artifices tels que l’alcool et les médicaments. Il est bien évident que la plupart des adolescents qui pratiquent un usage dur de la drogue douce qu’est le cannabis sont prédisposés à l’échec scolaire, à la désocialisation, puis à l’échec professionnel. Un certain nombre d’entre eux deviendront délinquants. Beaucoup verseront dans l’alcoolisme et la dépression, ou seront victimes d’accidents psychiatriques. Ils constitueront une charge pour notre société.